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Conditions et Caractéristiques des Combats - Artillerie - 2

-3- Evolution de l'artillerie française 1914-1916.

L’évolution de l’ensemble est dominée par le développement de l’artillerie lourde : dès le début de 1915, Joffre opte pour le 155 court à tir rapide afin de détruire les tranchées et à l’été 1917, devant la multiplication des abris bétonnés, Pétain donne la priorité aux calibres de 220 et 280.

Joffre décide le 27/11/1914 de doter chaque corps d’armée d’une artillerie lourde organique. Au 01/01/1915, la France dispose de :

·         600 pièces de 90.

·         270 pièces de 95.

·         300 pièces de 120 long.

·         60 de 120 court.

·         190 de 155 long.

·         110 de 155 court.

Le 01/01/1916, ces chiffres sont multipliés par deux.

Le 30/05/1916, grand programme fabrication de canons. Artillerie courte à tir rapide, artillerie longue à grande portée et artillerie courte très puissante.

·         960 pièces de 105 long.

·         1440 pièces de 155 court à tir rapide.

·         960 pièces de 155 long à tir rapide.

·         320 pièces de 220.

·         20 pièces de 280.

 

A Verdun, en août 1917, la concentration atteindra :

·         1 pièce d’artillerie de campagne par 20 m.

·         1 pièce d’artillerie par 30 m (contre 40 m le 16 avril 1916).

·         1 pièce d’artillerie lourde par 30 m (contre 53 en avril).

La consommation de munitions par mètre courant de front est de 2 tonnes.

Ces données sont issues de "Histoire Militaire de la France Tome 3 de 1870 à 1940". 1992

Quelques graphiques pour montrer en puissance de l'artillerie française au sein de la 2ème Armée, qui combat à Verdun.

 

Evolution artillerie 2 ème Armée.JPG

 Artillerie française lors de l'attaque dite de la reprise des forts, le 24 octobre 1916.

Artillerie Française attaque octobre 1916.JPG

L'accroissement de l'artillerie est sensible, lors de l'attaque du 20 août 1917, pour la reprise du Mort-Homme et de la Côte 304, sur la rive gauche de la Meuse.

Pieces artillerie 2 ème Armée Aout 1917.JPG

Alors qu'en février 1916, les français possédaient 239 pièces d'artillerie, ils en possèdent 18 mois plus tard, 3700, sur le front de Verdun.

 

-4- Effets mécaniques des différents calibres.

Pour mieux mesurer les effets de l'artillerie sur le paysage, je vous propose une étude sur les effets mécaniques des différents calibres.

Sources : L. Thouvenin, L’artillerie nouvelle Munitions, Tirs et Matériels, Paris, 1921, 315 pages.

Eclatements à l’intérieur des terres (effet de choc et d’explosion). Un tel mode d’éclatement, permettant des destructions profondes est réservé aux moyens et gros calibres tirant des obus d’acier avec amorçage de tête ou de culot

Obus explosif.

Le sol forme d’autant mieux bourrage que sa compacité est plus grande. Il y a formation autour du point d’éclatement d’une chambre de compression avec tassement énergétique des couches de terre adjacentes.

La pénétration dans un sol de compacité normale est :

·         de 3 m environ pour un obus allongé de 155

·         de 4,5 m environ pour un obus allongé de 220.

·         de 6 m pour un obus allongé de 370.

Eclatement à l’air libre :

·         Gerbe d’ogive : projeté en avant, avec quelques gros éclats.

·         Gerbe de culot : projetée en arrière, efficacité de 150 à 200m.

·         Gerbe latérale : obus de 75 a des milliers d’éclats, projetés à une vitesse de 1000 m à la seconde.

Obus de rupture.

Pénètre l’obstacle à démolir, le disloque et arrive à fond de course, en fin de combustion de retard de la fusée, les effets de l’explosion viennent compléter les effets de pénétration (explosif de 10 à 12 %).

Tir percutant de l’obus explosif .

Avec pour objectif la destruction des réseaux de fils de fer barbelés, abris à mitrailleuses, neutralisation de l’artillerie, tir de contre-barrage au delà

 

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