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Conditions et Caractéristiques des Combats - Les gaz

Après les ravages provoquées par l'artillerie classique sur les paysages des champs de bataille de Verdun, une autre caractéristique est l'emploi massif des gaz de combat.

Les lacrymogènes et les suffocants n’avaient pas manqué, dès les premiers jours de l’attaque en février 1916, de s’abattre sur tous les ravins et les bois qui retenaient les vapeurs en suspension.

Le 23 juin, dans l’effort ultime que les allemands tentent sur Souville, ils utilisent pour la première fois les obus au diphosgène (obus à croix verte), toxique fugace, mais qui, à courte distance, tue sur le champ. La présence des gaz obligeait, des deux côtés, (car les français sont les premiers à utiliser des obus létaux dispersés par l’artillerie, mis au point le ...20 février 1916) au port du masque à gaz, qui dans ce genre de combat d’attrition, est une véritable souffrance inévitable.

Les combats de Verdun sont les premiers à connaître l’emploi massif de l’artillerie chimique, alors qu’en 1915, les gaz étaient le plus souvent employés par dispersion (les nappes de chlore).

A défaut de pouvoir percer les lignes ennemies, les toxiques pouvaient devenir pouvaient devenir l’arme de l’usure et des combats de position.

Les nouvelles munitions chimiques allemandes (obus K2-stoff : obus au diphosgène) sont utilisées la première fois près de Douaumont le 09 mars 1916, puis dans la nuit du 04 au 05 avril. Le 07 mai à Tavannes, 13800 obus K2-stoff sont tirés par l’artillerie allemande, et 13000 le 19 à Chattancourt.

Ce n’est qu’au cours de l’été que cette proportion augmente substantiellement. Dans la nuit du 22 au 23 juin, lors de l’assaut allemand sur Thiaumont et Souville, 116 000 munitions K2-stoff sont utilisées en un peu moins de 6 heures (soit près de 20 000 obus chimiques par heure, sur un front long de 2,5 km).

Même si dans ces conditions, il faut se méfier des moyennes, il est toutefois tombé 10 obus chimiques par heure et par mètre linéaire de front. Malgré des protections de plus en plus efficaces, ces types de bombardement visaient à la saturation et les effets sur les combattants sont facilement envisageables.

Le plan d’attaque, en mars 1916, prévu sur une ligne Avocourt-Cote 304-Pont des Enfants, témoigne de la volonté affichée par les allemands d’utiliser massivement ces nouvelles munitions. Cette attaque devait combiner l’emploi de 50 000 obus conventionnels à fragmentation avec 120 000 obus chimiques (soit un rapport supérieur de 1 à 2).

L’emploi massif des munitions chimiques est une des caractéristiques majeures des combats de Verdun et ses conséquences létales sur les combattants ne doivent faire oublier les effets d’une telle concentration de gaz sur les végétaux, les sols et les cours d’eau. Nombreux sont les écrits de combattants qui témoignent d’une terre brûlée, saturée par les gaz.

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