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Conditions et Caractéristiques des Combats - Parcellisation des Combats

Illustration : la butte du Mort-Homme

Face aux échecs de percée décisive des 21/02/1916 sur la rive droite de la Meuse et du 09/03/1916 sur la rive gauche, les combats ont tendance à se localiser et à se concentrer sur certains secteurs des champs de bataille de Verdun.

L'idée de parcellisation des combats est décrite dans CARLIER (C.) & PEDRONCINI (G.)1997, "la bataille de Verdun, Ed Economica, 189 p".

Article de Alain DENIZOT.

Le Konprinz écrit dans ses souvenirs de guerre «  à voir ces bombardements effrayants, nul n’aurait pu penser que les tranchées françaises fussent encore tenues par un seul homme vivant. Il ne paraissait pas pu vraisemblable qu’un engin de guerre quelconque eut résisté à cette grêle de projectiles et fut désormais utilisable. »

L'historique du 114 R.I (152 D.I) relate les  effets dévastateurs de l’artillerie allemande le 07 mai à la cote 304, hauteur qui perd 7 mètres d’altitude.

Ce n’est plus un bombardement, c’est un cyclone de fer qui s’abat sur la cote 304, les 2 artilleries, l’allemande et la française se contrebattent avec une fureur grandissante. Et sans arrêt, à la façon d’un pilon gigantesque, le martèlement se poursuit, broyant les hommes et les choses dont les débris volent au milieu des airs.

Faute de moyens à aligner sur un front étendu leur concentration conduit à une parcellisation de la bataille : 304, fort de Vaux, de Douaumont. Mais l’artillerie n’annihile pas tout. Surtout la quinzaine de jours nécessaire pour monter une opération, ne permet pas la surprise d’où le système du clou et du marteau sur des sites obligés : cote 304, Mort-Homme, forts de Vaux et de Souville. Ces attaques localisées, focalisées sur les mêmes lieux réduits, engendrent des gains minimes pour des pertes élevées.

L’extension des combats, mais comment peut on être fort partout à la fois ? amène un changement de tactique : celle du couloir avec concentration des moyens sur un front restreint. Mais la progression est lente, prise du Mort-Homme le 20 avril, de 304 le 4 mai, du fort de Vaux le 07 juin. Depuis le 21 février, les allemands ont avancé de 22 mètres par jour.

C'est ainsi que les champs de bataille de Verdun sont découpés en 52 sous-secteurs :

  • Abri 118
  • Beaumont
  • Béthincourt
  • Bezonvaux
  • Bois Albain
  • Bois d'Avocourt
  • Bois de Cumières
  • Bois de la Caillette
  • Bois de Neuville
  • Bois de Vaux-Chapitre
  • Bois des Caures
  • Bois des Caurières
  • Bois des Corbeaux
  • Bois des Fosses
  • Bois Fumin
  • Bois le Chaume
  • Bras
  • Carrière d'Haudromont
  • Carrières de Vaux-Chapitre
  • Chapelle Sainte-Fine
  • Chattancourt
  • Cote 304
  • Cote 344
  • Côte du Poivre
  • Damloup
  • Douaumont (fort)
  • Douaumont (village)
  • Eix
  • Fleury
  • Forges
  • Froideterre
  • Hardaumont
  • Jumelles d'Ornes
  • Les Chambrettes
  • Louvemont
  • Malancourt
  • Mort-Homme
  • Patte-de-l'Oie
  • Ravin de la Couleuvre
  • Ravin de la Dame
  • Ravin de la Fausse-Côte
  • Ravin des Vignes
  • Ravin d'Hassoule
  • Ravin du Bazil
  • Ravin du Helly
  • Samogneux
  • Secteur Petit-Dépôt
  • Souville
  • Tavannes
  • Thiaumont
  • Vaux (fort)
  • Vaux (village)

Ces 52 sous-secteurs structurent l'organisation interne de l'Ossuaire de Douaumont.

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C'est dans ces conditions qu'outre l'artillerie, la parcellisation des champs de bataille ont conduit aux plus profondes modifications paysagères.

 

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