Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Conditions et Caractéristiques des Combats - Logistique et aménagement du côté français

Les champs de bataille de Verdun ont été aussi marqués par la logistique des armées et par leur aménagement.

Par aménagement, il faut entendre tous les éléments relatifs à la construction d’ouvrages ou de lignes de défense ou encore, tous les préparatifs nécessaires au développement d’une attaque de grande envergure.

Il faut bien reconnaître que les lignes de défense, telles que les tranchées ou différents centres de résistance ont été détruits, voire pulvérisés au fur et à mesure de leur construction.

Force est de reconnaître qu’actuellement, il ne reste que très peu de traces de ces aménagements des champs de bataille de Verdun.

Toutefois des différences notables existent si l’on se place du côté français ou du côté allemand.

Pour les français, les champs de bataille de Verdun étaient déjà aménagés depuis le milieu des années 1880, par la construction du système de défense Séré de Rivieres. Par contre, les combats de 1916 laisseront une trace toujours visible de nos jours, avec la Voie Sacrée.

Quant aux allemands, fidèles à leur tradition, ils ont aménagé, non pas le front, mais surtout l’arrière-front, dont une partie des ouvrages sont toujours visibles de nos jours.

Comme évoqué précédemment, les français ont laissé une trace sur le terrain et dans la mémoire nationale grâce à la Voie Sacrée.

Pour ravitailler la deuxième Armée, deux solutions s’offraient aux français : la route départementale de Bar le Duc et le Meusien. Sur les quatre voies de transport pouvant ravitailler Verdun, seules les deux précédemment citées sont utilisables. Les deux autres étant soit coupées (passant dans le saillant de Saint-Mihiel), soit sous le feu de l’ennemi (le chemin de fer de Sainte-Menehould et Clermont-en-Argonne, souvent coupé par les obus à hauteur d'Aubréville et par lequel on ne pouvait amener qu'une partie du matériel du génie).

Le 19 février 1916, alors que l'offensive allemande est imminente et que l'état-major français en est bien persuadé, une séance très importante se tient à Bar-le-Duc.

Le capitaine Doumenc, qui représente le service automobile, est chargé de mettre en place un organisme chargé des transports en direction de Verdun. Le lendemain est créée la Commission régulatrice automobile, qui doit acheminer 2 000 tonnes par jour à destination de Verdun, en même temps que 15 000 à 20 000 hommes. Les Français prennent donc des mesures vitales avant même le déclenchement de l'offensive allemande.

Carte Voie Sacrée.jpg

Le point d'arrivée de la Voie Sacrée était situé sur la commune de Nixéville au lieu appelé Moulin-Brûlé. Les derniers 8 kilomètres reliant Moulin Brûlé à Verdun était sous le feu de l'artillerie allemande.

A titre d'exemple, pour le mois de juin 1916, la deuxième armée a nécessité :

Effectifs 

830 000 hommes, 270 000 chevaux.

9 772 tués et 38 904 blessés.

Rotation des divisions :

-  19 mises en ligne.

-  19 retirées du front.

-  13 arrivées à la II armée.

-  8 parties de la II armée.

Artillerie

De campagne : 1457 canons.

Lourde : 658 canons.

De tranchée : 593 canons.

 

Munitions (depuis le 21/02/16)

Artillerie lourde : 4.3 millions de coups.

Canons de 75 : 12.5 millions de coups.

Cartouches : 103 millions de coups.

Soit 27600 wagons (210 jours).

 

La gare régulatrice de St Dizier expédie quotidiennement

40 trains de grandes unités déplacées.

21 trains de vivres, 7 de munitions , 3 de matériel de génie, 6 de blessés et 8 de divers.

 

Le Meusien

75 locomotives, 800 wagons.

Trafic journalier : 2500 tonnes (400 en 1914), 18 trains de vivre, 2 de munitions de 75, 2 de blessés ; 31 trains dans chaque sens.

 

La Voie Sacrée, Bar le Duc – Verdun (75 km)

Maintenance : 300 officiers, 8500 hommes, 3000 voitures (traction automobile).

Consommation par jour : 200 000 litres d’essence, 20 000 litres d’huile, 2 tonnes de graisse.

Trafic journalier : 600 camions transportant 13 000 hommes, 1500 tonnes de munitions, 200 tonnes de matériel du génie.

 

Du côté français, il n'y pas eu à proprement parler d'aménagements pérennes des champs de Bataille de Verdun lors de la phase des combats, mais la nécessité de la logistique a laissé dans le paysage dit mémoriel, une trace toujours visible : la Voie Sacrée, nommée ainsi par Maurice Barrès en avril 1916.

Pour plus de renseignements, je vous invite à consulter le site internet suivant :

http://www.voie-sacree.com/fr/histoire

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.